En 1850 : début de la liaison avec le graveur Alexandre Manceau, un ami de son fils, venu passer quelques semaines à Nohant.
En 1851 : George Sand se consacre au théâtre : Claudie et Le Mariage de Victorine sont des succès. Son opposition au coup d’Etat et à la proclamation de l’Empire se manifeste par l’aide qu’elle apporte aux Républicains poursuivis et exilés, pour qui elle demande à l’Empereur et à son entourage indulgence et remises de peine.
En 1853 : Parmi une importante production romanesque, paraissent Les Maîtres Sonneurs, dernier des romans dits « champêtres », même si le Berry ne disparaît pas complètement de l’œuvre de George Sand.
1854 : Sand commence à faire paraître ses mémoires, Histoire de ma Vie. Graves problèmes dans le ménage Clésinger, qui se sépare officiellement le 16 décembre. George Sand obtient la garde de sa petite-fille.
13 janvier 1855 : Mort de Jeanne Clésinger. George Sand, sur les conseils de son fils et de son compagnon, part en Italie pour combattre son chagrin (28 février – 17 mai). Malgré sa douleur elle écrit Sur la mort de Jeanne Clésinger : elle y raconte une sorte de rêve où elle dit avoir vu l’âme de sa petite-fille, ce qui lui permet d’affirmer sa foi en une immortalité de l’âme et une vie éternelle, détachées cependant de l’orthodoxie catholique. Fin de la parution d’Histoire de ma Vie.
Après s’être surtout consacrée au théâtre en 1856, George Sand fait paraître en 1857 La Daniella, roman inspiré de ses souvenirs d’Italie, qui déclenche une polémique franco-italienne : Sand y décrivait avec vigueur une Italie bigote et corrompue. Au cours du printemps, elle redécouvre Gargilesse, et s’y plaît tant que Manceau y achète une petite maison.
1858 et 1859 : voient naître une importante production romanesque, et ses séjours à Gargilesse lui inspirent Promenades autour d’un Village.
Un voyage en Auvergne en juin 1859 lui inspire plusieurs romans situés dans les lieux de ses villégiatures (La Ville Noire, Le Marquis de Villemer, Jean de la Roche) : c’est un procédé créatif fréquent chez elle. D’ailleurs, après une sérieuse maladie en oct-nov. 1860, George Sand fait un séjour près de Toulon (à Tamaris, de la mi-février à la fin mai) d’où elle rapportera le cadre des romans Tamaris et La Confession d’une Jeune Fille.
17 mai 1862 : Mariage de son fils Maurice.
1863 : Naissance de son petit-fils Marc-Antoine ; publication de Mademoiselle La Quintinie, roman dont les prises de position fortement anticléricales susciteront de vives réactions. On n’utilise plus le grand théâtre de Nohant mais Maurice construit le castelet des marionnettes sous sa forme définitive, d’une grande ingéniosité technique et qui constitue encore un ensemble unique en Europe.
1864 : Année difficile : à la suite de brouilles entre Maurice et Manceau, George Sand et son compagnon s’installent à Palaiseau. Le petit Marc-Antoine meurt au mois de juillet. George Sand présente l’adaptation théâtrale du Marquis de Villemer, tirée du roman, qui obtient un grand succès dû davantage à la récente polémique à propos de Mlle La Quintinie qu’à la qualité de la pièce, simplement honorable.
21 août 1865 : mort de son compagnon Alexandre Manceau.
10 janvier 1866 : Naissance de sa petite-fille Aurore ; retour à Nohant près de ses enfants. Voyages à Croisset chez Flaubert, devenu un ami fidèle ; leur correspondance est extrêmement intéressante.
1868 : Naissance de sa deuxième petite-fille, Gabrielle. Par réaction contre l’église catholique, les enfants de Maurice sont baptisés selon le rite protestant.
George Sand suit depuis le Berry les évènements de 1870-1871 ; elle se désole de l’occupation et ne comprend pas la violence de la Commune.
A partir de 1873, les romans se font plus rares. George Sand s’occupe surtout de ses petites-filles et écrit pour elles les Contes d’une grand-mère, dont la première série paraît le 15 novembre.
8 juin 1876 : Mort de George Sand à Nohant ; elle est inhumée dans le cimetière familial. Quelques jours après sa mort paraissent ses derniers romans : La Tour de Percemont et Marianne, et quelques mois plus tard la seconde série des Contes d’une grand-mère.