Peintre, illustrateur, marionnettiste, écrivain, un scientifique curieux et érudit
Elève du peintre Eugène Delacroix, Maurice a appris la peinture, mais son média de prédilection sera le dessin. Il illustre de nombreux articles de presse et les éditions illustrées de sa mère chez l’éditeur Hetzel. Né le 30 juin 1823 à Paris, de son vrai nom Jean François Maurice Dudevant, a passé presque toute son enfance et son adolescence à Nohant. En 1840, il entre à Paris à l’atelier de Delacroix, ami de sa mère. Il y mène une vie de rapin. A Nohant, en 1847, le théâtre fait son apparition. D’abord ce seront les amis et membres de la famille qui joueront. Mais parfois les acteurs viennent à manquer. Maurice, avec son ami Eugène Lambert, a l’idée de créer des marionnettes. Une création collective nait, les uns sculptant les figurines de bois, d’autres, comme sa mère, les habillant. La quelque centaine de marionnettes est aujourd’hui exposée au premier étage du bâtiment d’accueil à la Maison de George Sand. Se découvrant ainsi une véritable passion pour la comédie italienne, il effectue de nombreuses recherches : il publie en 1859 Masques et Bouffons, ouvrage de référence sur l’histoire et les personnages de la Commedia dell’arte, mêlant humour et costumes. Il voyage en Amérique au début de la Guerre de Sécession pendant 4 mois, où il rencontre le président Abraham Lincoln. Suite à ce voyage, le premier récit signé Maurice Sand, Six mille lieues à toute vapeur, paraît. Installé après son mariage, à Nohant, il ne participe plus au Salon parisien en tant que peintre ; il se lance alors dans la recherche scientifique (géologie, entomologie …) et dans l’écriture romanesque, publiant ainsi 9 fictions : Callirhoé (1864), Raoul de La Chastre (1865), Le coq aux cheveux d’or (1867), Miss Mary (1868), Mademoiselle Azote (1870), André Bauvray (1870), L’Augusta (1872), Mademoiselle de Cérignan (1874) La fille du singe (1886)