Le 1er juillet 1804 naissait à Paris Amantine-Aurore-Lucile Dupin, plus connue sous le nom de George Sand. Elle fut par l’importance et la diversité de son œuvre, l’originalité et l’indépendance de sa vie, la modernité et le courage de ses engagements la première femme à égaler par son succès et sa renommée ses contemporains masculins : une des grandes figures du roman au XIXème, à l’égal de Balzac, Hugo ou Dumas.
Amantine Aurore Lucile Dupin, future George Sand, naît le 1er juillet 1804 à Paris. Elle est la fille de Maurice Dupin, appartenant à la grande bourgeoisie cultivée, et de Sophie Victoire Delaborde, appartenant au petit peuple de Paris. Cette double origine la marquera profondément, et expliquera son engagement, sa liberté d’esprit, son indépendance et sa personnalité hors du commun.
Elle connaitra très peu son père qui décède en 1808. Sa mère abandonne sa garde au profit de sa grand-mère, Marie Aurore de Saxe, et elle sera élevée à Nohant, dans l’Indre (Centre France). Cela lui apporta l’expérience de la vie à la campagne, des paysans et des châtelains. Pour faciliter ses déplacements et économiser ses robes, son précepteur la fait habiller en garçon. En 1818, elle entre au couvent des Augustines anglaises à Paris. 2 ans plus tard, elle en ressortira, avec ses premiers écrits.
Le 21 décembre 1821, sa grand-mère décède. Elle hérite du Domaine de Nohant, près de La Châtre, dans l’Indre. Un an après, elle se marie avec le baron Casimir Dudevant. Malgré la naissance de leur fils, Maurice, en 1823, le mariage est un échec et durera une dizaine d’années. Elle aura un second enfant, Solange, née en 1828. Aurore fait la connaissance de Jules Sandeau en 1830. Ils montent tous les deux à Paris et commencent à coécrire des articles de presse au Figaro, qu’ils signent d’un même nom : J.Sand. En 1832, Aurore écrit seule Indiana, qu’elle signe du pseudonyme George Sand. Ce sera un énorme succès. Elle rencontrera Alfred de Musset avec qui elle aura une relation enflammée jusqu’en 1835. A partir de 1838, elle entretien une liaison avec Frédéric Chopin, et effectue un séjour à Majorque. Ils organisent leurs vies : l’été à Nohant et l’hiver à Paris. Entre 1840 et 1849, George Sand va entretenir une grande amitié avec Pauline Viardot, et va écrire ses romans champêtres comme Le Meunier d’Angibault (1845), La Mare au Diable (1845), La Petite Fadette (1849).
L’année 1847 sera difficile pour George Sand. Sa fille Solange rencontre le sculpteur Auguste Clésinger qu’elle épousera. Chopin n’approuve pas le mariage : c’est la rupture entre le pianiste et la bonne dame de Nohant. Pour distraire sa mère, Maurice met en place un théâtre de marionnettes avec près de 300 personnages. George Sand se passionnera pour la vie politique. Elle participera entre autres à la rédaction des Bulletins de la République. Côté littérature, elle s’essaie à la dramaturgie, et inaugure en 1849 son petit théâtre à Nohant.
En 1850 débute sa relation avec le graveur Alexandre Manceau, et commence à rédiger ses mémoires à partir de 1854. En 1857, elle achète une petite maison à Gargilesse-Dampierre. En 1862, Maurice se marie et aura 2 filles, Aurore et Gabrielle en 1866 et 1868. Elle se consacrera beaucoup à leur éduction après le décès de Manceau dans leur maison de Palaiseau en 1865. L’année suivante, le 8 juin 1876, George Sand s’éteint dans sa demeure à Nohant.