Repue et ravie, je décide de mettre le cap sur Sarzay et son château rescapé de la Guerre de Cent Ans. Il servit de cadre au roman de George Sand, Le Meunier d’Angibault. Je file ensuite à Lys-Saint-Georges, village pittoresque ainsi décrit par George Sand « une paroisse au nom poétique et au paysage sublime ». J’admire le château du XIVe et XVe entouré de douves, la maison du jardinier, reconstitution d’un intérieur berrichon et je tombe en arrêt devant le restaurant La Forge, Maître Restaurateur et sa jolie terrasse avec pergola. Je me régale en lisant la carte à voix haute : ravioles d’escargots du Berry aux petits légumes oubliés et consommé de volaille, longe de cochon bio braisé au côteau du Layon, panais confits et étuvée d’endives et pour le dessert pourquoi pas le Paris-Berry avec sa crème à la sucrine du Berry. Ces mots doux résonnent comme une poésie et mes papilles commencent à frémir quand mon radio-réveil met brutalement fin à cette succulente rêverie. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot, chère George ! Bientôt, mon rêve deviendra réalité.