Découvrir la campagne, respirer le grand air en pédalant, c’est très ressourçant mais il faut aussi savoir s’arrêter pour mieux repartir.
Sainte-Sévère se prête à merveille pour une halte. Jacques Tati l’avait déjà constaté pendant l’Occupation et c’est dans ce petit village sans prétention et pourtant riche en histoire qu’il tourna son premier long métrage. Comment le sais-je, il suffit de se balader sur la place pour se retrouver directement en 1947. Nous n’avons pas fait escale un jour de fête, cependant inutile de fermer les yeux pour s’imaginer au milieu du chamboule-tout et autres attractions de l’époque. L’ambiance est là, le manège, la halle et la maison de Jour de Fête, prodige technologique qui vous embarque par tous nos sens dans ce voyage dans le temps et vous faire revivre le tournage.
Face à la place du village, nous sommes allés dans le restaurant « le relais du facteur ». C’est dans une auberge en activité depuis le 16ème siècle (quand je vous le dis qu’on est dans le spatio-temporel) qu’on rencontre Cécile & Sylvain qui nous régalent de leur accueil chaleureux et de leurs menus délicieux et tout à fait abordables. Evidemment, c’est bon puisque tout est fait maison !
Après une balade digestive dans le village à la rencontre tantôt de décors de « Jour de Fête » tantôt de Bertrand Duguesclin, après avoir pris de la hauteur aux Terriers, promontoire faisant face à la tour des fiefs toujours debout malgré les nombreux sièges, nous nous sommes dirigés vers notre hébergement. Arnaud nous accueille dans l’ancienne école des garçons du village. Même si ce n’est pas dans cette cour que j’ai déchiré mon pantalon au niveau des genoux à force de récréations, mes souvenirs d’enfance me ramènent peu à peu à une période contemporaine. Surtout que côté accueil, la modernité est heureusement présente. Le lit est grand et confortable, la douche spacieuse et le petit-déjeuner copieux. Il nous faut bien ça puisque Sainte-Sévère est tout de même situé sur les premiers contreforts du Massif central !